Historique

L’Echinococcose alvéolaire sévit essentiellement dans les pays et dans les régions où l’hiver est rigoureux. Le parasite est originaire du Grand Nord, d’Alaska, du Canada ou de Sibérie (Rausch 1954) puis s’est progressivement étendu en Europe Centrale.

La forme larvaire du ténia échinocoque est connue depuis l’antiquité. Cependant, il a fallu attendre le 19ème siècle avec Von Siebold (1852) et Leuckard (1863) pour que soit découvert le ténia échinocoque adulte, trouvé dans l’intestin grêle du chien. Près d’un siècle s’est ensuite écoulé avant qu’Alopex lagopus (le renard polaire) soit reconnu par Rausch et Schiller (1954) comme le premier maillon de la chaîne épidémiologique.

En France, le premier cas humain a été observé en Haute-Savoie en 1890, chez un habitant de Thonon-les-Bains. En 1960 , Euzeby et Bussiéras ont découvert la présence du parasite chez des renards de Haute-Savoie et Houin et Liance ont observé le premier rongeur parasité (Arvicola terrestris) dans le département du Doubs, sur le premier plateau jurassien en 1980. Le plus jeune foyer est auvergnat et a été mis en évidence en 1977 (Contat, 1983).

Des enquêtes de terrain conduites simultanément par Pétavy, Deblock et Contat (1983) ont largement contribué à une meilleure connaissance des relations entre le milieu naturel, l’hôte et le parasite. Des recherches analogues ont été menées en Lorraine par l’AFSSA Nancy (Aubert et coll., 1987), ainsi qu’en Alsace (Pesson, 1989) et dans le Doubs (Giraudoux, 1991). Aujourd’hui, de nombreuses équipes en France et dans toute l’Europe réalisent des enquêtes épidémiologiques et travaillent sur l’amélioration des différents outils permettant d’établir le diagnostic chez les hôtes définitifs.

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